Cadre, valeurs, engagement

« Quand je vois la thérapie présentée comme un service à consommer, avec des promesses de résultats rapides, je ressens un trouble. Parce que pour moi, le chemin intérieur ne peut se réduire à une offre calibrée. Entrer en thérapie n’a rien d’un acte de consommation de recettes toutes prêtes – en résumé, vous n’êtes pas un profil client, et je ne suis pas une fournisseure de solutions réchauffées. Ce qui m’anime, c’est la confiance dans la capacité de chacun·e à traverser ses blessures, à se remettre en mouvement et à trouver un équilibre durable.
Quand j’entends des discours qui annoncent des méthodes miracles, identiques pour toutes et tous, j’y vois le risque de réduire la personne à une étiquette, ce qui nie la singularité qui attend d’être accueillie. Des formules magiques qui se vident de leur sens tant elle sont copiées-colées partout. La thérapie n’a jamais été aussi accessible, et pourtant… Quid de l’écoute…

Je me méfie aussi de ce que j’appelle le «tourisme thérapeutique»: passer d’une méthode à l’autre, au gré de l’émotion du moment. Cela peut donner l’illusion d’explorer, mais de mon point de vue cela ne fait que disperser l’énergie. A l’extrême, pourrait se cacher une addiction à la thérapie, une nouvelle forme de dissociation, ou le réel sujet reste non traité. Cette situation n’est qu’un écho de nos modalités contemporaines de vie, où un sentiment généralisé d’urgence vampirise nombre d’esprits, avalant l’espace-temps nécessaire à la réelle prise de recul. Cette quête papillonnaire peut finir par générer fatigue, découragement, et même le sentiment que «rien ne marche», ce qui laisse certaines personnes, dans leur souffrance à laquelle s’ajoute un sentiment d’échec, drainant avec lui les risques de burn-out, de dépression, chez des personnes déjà en fragilité.

Je n’ai pas vocation à « sauver » ni à dire ce qui serait juste pour vous à votre place. Je crois simplement qu’une relation thérapeutique ne peut se construire qu’en dehors de toute prétention à détenir la vérité. Mon rôle est d’accompagner en laissant émerger vos propres réponses.
Je suis supervisée sur un rythme régulier, comme les métiers de la thérapie le requièrent à juste titre.
La thérapie nécessite aussi de reconnaître les limites des champs d’intervention.
Dans certaines situations, l’intervention d’un médecin, parfois d’un psychiatre, dont la compétence et les moyens d’action sont différents, peuvent s’avérer indispensables. Selon ce que vous traversez, il se peut que je vous propose d’envisager un suivi complémentaire. »