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  • Quand l’EMDR peut-elle être utile ?

    L’EMDR s’adresse à toutes les personnes qui sentent qu’un événement, une relation ou une période de leur vie continue à peser sur leur présent.
    Elle aide à remettre du mouvement là où quelque chose est resté figé, à apaiser le corps et les émotions, à retrouver un sentiment de sécurité intérieure.


    Les petits blocages du quotidien

    L’EMDR peut être d’une grande aide pour des situations légères, mais qui prennent parfois plus de place qu’on ne le voudrait :

    • Une peur de conduire ou de parler en public
    • Un malaise avant un examen ou un entretien
    • Une remarque ou un conflit qui continue de tourner en boucle
    • Une chute, un choc ou une situation qui a laissé une trace émotionnelle sans gravité apparente
    • Une gêne persistante, un souvenir qui revient sans raison

    Souvent, une ou deux séances suffisent à apaiser ces mémoires et à retrouver de la fluidité dans le quotidien.


    Pour apaiser le corps et l’esprit

    L’EMDR peut aussi accompagner des troubles qui, sans être forcément liés à un grand traumatisme, traduisent une tension plus ancienne :

    • Les troubles du sommeil, les cauchemars
    • Les douleurs chroniques ou les somatisations
    • Les crises d’angoisse, les troubles anxieux
    • Les états dépressifs ou les pertes d’élan de vie

    Ce travail permet au corps et à l’esprit de retrouver un équilibre plus naturel et plus apaisé.


    Quand le passé se rejoue dans le présent

    Parfois, ce ne sont pas les souvenirs qui posent problème, mais des réactions que l’on ne comprend pas :

    • Des peurs ou des colères disproportionnées
    • Des difficultés à faire confiance ou à s’engager
    • Un sentiment d’impuissance, de honte ou de culpabilité
    • Des schémas répétitifs dans les relations ou au travail

    Ces réactions trouvent souvent leur origine dans des expériences passées non digérées.
    L’EMDR aide à les transformer en ressources nouvelles et plus ajustées.


    Les blessures invisibles

    Certaines blessures sont plus discrètes, mais tout aussi marquantes :

    • Le manque de présence ou de chaleur affective dans l’enfance
    • Les critiques, l’humiliation, le rejet
    • Les conflits familiaux, les séparations, les silences pesants
    • Les relations d’emprise ou de dépendance affective
    • Le sentiment de ne jamais être à la hauteur

    L’EMDR permet de revisiter ces souvenirs sans les revivre, pour en libérer la charge émotionnelle et retrouver une plus grande paix intérieure.


    Les chocs de la vie

    Certains événements viennent bouleverser l’existence et laissent une empreinte durable, même longtemps après :

    • Un accident, une agression, un deuil brutal
    • Une opération chirurgicale difficile, une maladie grave
    • Un accouchement compliqué ou mal vécu
    • Un épisode de peur intense ou de danger ressenti

    Ces expériences peuvent se manifester plus tard par des cauchemars, des angoisses, des évitements ou l’impression de rester « bloqué » dans le passé.


    Pour se préparer ou se renforcer

    Enfin, l’EMDR peut être utilisée dans une démarche de confiance et de croissance personnelle, par exemple :

    • Avant un accouchement, une opération, une prise de parole, un examen
    • Pour renforcer la confiance, l’estime de soi ou la capacité à dire non
    • Pour se sentir plus stable et plus libre face aux changements de vie

  • Traiter les phobies avec l’EMDR

    Traiter les phobies avec l’EMDR

    L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une approche thérapeutique reconnue et efficace pour traiter les phobies. Elle repose sur la stimulation bilatérale (mouvements oculaires, sons alternés ou tapotements) afin d’aider le cerveau à retraiter des souvenirs perturbants restés “bloqués” et à réduire l’intensité émotionnelle associée.

    Voici comment cela s’applique aux phobies :

    1. Compréhension et préparation

    • Le thérapeute commence par explorer la phobie, son origine possible et ses déclencheurs actuels.
    • Il s’assure que la personne dispose de ressources internes pour gérer les émotions qui vont surgir (ancrage, respiration, lieu sûr, techniques de stabilisation).

    2. Identifier l’origine de la phobie

    • Souvent, derrière une phobie (araignées, avion, foule, etc.) se cache un souvenir ou une expérience marquante, parfois ancienne, qui a laissé une empreinte forte dans le système nerveux.
    • Ce n’est pas toujours un souvenir conscient : l’EMDR peut aussi travailler sur des sensations corporelles ou des images symboliques.

    3. Retraitement avec l’EMDR

    • Le patient est invité à se reconnecter à l’image, au souvenir ou à la situation phobogène.
    • Pendant qu’il est en lien avec cette expérience, le thérapeute guide la stimulation bilatérale.
    • Le cerveau va peu à peu “digérer” l’événement : les émotions s’apaisent, la perception change, l’expérience perd son pouvoir de terreur.

    4. Généralisation à la situation réelle

    • Après avoir retraité l’origine, le thérapeute vérifie si la réaction phobique face aux situations actuelles s’est transformée.
    • On peut faire des mises en situation graduelles en imagination, puis, si nécessaire, dans la réalité (parfois couplées à des techniques de thérapie comportementale).

    5. Résultats attendus

    • L’intensité de la peur diminue, parfois très rapidement.
    • La personne retrouve une liberté de choix : elle peut affronter la situation ou l’éviter, mais sans être paralysée ou submergée par l’angoisse.

    L’EMDR est donc particulièrement adapté aux phobies spécifiques (ex. peur de l’avion, des aiguilles, des animaux) et peut aussi être utilisé pour des phobies plus larges (comme l’agoraphobie), souvent en combinaison avec d’autres approches comme les TCC.

    Je vous accompagne dans ce processus